ERIS ÉTUDES

Le programme d'étude proposé par notre société est établi à partir de l'observation que sur un même site géographique sinistré , certaines habitations sont sinistrés et d'autres ne le sont pas . Pourquoi ?

L'étude géotechnique préconisée par l'annexe 2 du fascicule sécheresse établi par la Fédération Française des Société d'Assurances préconise , en mission G0 , la réalisation d'une fouille de reconnaissance des fondations , d'un sondage à la tarière hélicoïdale permettant de définir la coupe du terrain et le profil hydrique. Il est également prévu une mesure des valeurs de retrait linéaire et de gonflement .

L'expérience a montré que ces essais spécifiques au site géologique mais pas à l'emprise direct du bâtiment, on aboutit systématiquement à vouloir s'isoler des terrains de surface par micropieux ou puits si les sols sont sensibles aux variations de teneur en eau ( retrait / gonflement).

Ces conclusions amènent à dire que si il était réalisé la même étude chez le voisin non sinistré, on conclurait à une incompréhension du fait que le bâtiment ne soit pas sinistré.

Le raisonnement mis en œuvre par notre société, pour la réalisation de ces études spécifiques  correspond a rechercher et identifier les facteurs environnementaux qui ont entraîné un mouvement différentiel d'une construction lors d'une période de déficit hydrique excessive, en partant du postulat que la construction ne connaissait pas de mouvements différentiels en dehors de cette période.

En identifiant les facteurs d'humidification et de déshydratation des sols d'assise qui ont provoqué des retraits différentiels de sol lors d'une période de sécheresse, il est possible d'établir un programme de réparation efficace et peu onéreux basé sur une homogénéisation des teneurs en eau autour de la construction permettant d'éviter, si possible, des travaux de reprise en sous-œuvre très cher et sans commune mesure avec le sinistre, pour rechercher l'ancrage de la construction dans des couches profondes ne subissant pas de variations hydriques saisonnières.

La première approche de l'étude correspondra à analyser les facteurs  environnementaux provoquant une humidification et une déshydratation différentielle des sols d'assise de fondation entraînant des phénomènes de retrait gonflement différentiels des sols dans le cadre où les sols sont sensibles aux phénomènes de retrait gonflement.

1 )  Une analyse de l'environnement végétal

L'analyse de l'environnement végétal permettra de localiser la présence d'arbres ou autres végétaux dont les racines pourraient se propager jusqu'aux sols d'assise de fondation , leur pouvoir de succion accentuant alors localement la déshydratation des sols d'assise durant une période sèche, ce qui augmente le retrait.

2 )  Une analyse de l'environnement autour de la construction

L'analyse des aménagements extérieurs bordant la construction permettra de localiser des aménagements (terrasses , routes , aménagements des terres , descentes de garage, etc… ) faisant localement office de protection contre les phénomènes de déshydratation et réhydratation, un différentiel de protection pouvant être une cause du sinistre.

3 )  Une analyse de la topographie du site 

Un terrain en pente entraîne une humidification plus importante des sols d'assise de fondations situés en amont de la construction dans le cadre où il n'existerait pas ou qu'il apparaîtrait un disfonctionnement d'un réseau de drainage situé à proximité de l'habitation.

Dans le cadre de la présence d'un réseau de drainage , il est réalisé une inspection vidéo du drain afin de vérifier d'éventuels défauts de pente , la présence de colmatage ou d'autres anomalies pouvant entraîner des stagnations d'eaux autour de la construction qui viendraient surhumidifier localement les sols d'assise de l'habitation.

Il sera vérifié que les eaux récupérées par les drains sont évacuées dans un réseau indépendant des eaux usées et des eaux pluviales et qu'il n'existe pas de possibilité de remontée de ces eaux dans les drains , une interconnexion des réseaux pouvant engendré un cheminement d'eaux parasites au droit des sols d'assise de fondation.

4 ) Un contrôle des réseaux d'assainissement

Le contrôle d'étanchéité et l'inspection vidéo des réseaux d'assainissement intérieurs et extérieurs permettent de localier des éventuelles zones fuyardes entraînant des humidifications localisées des sols d'assise de fondation , une surhumidification de ces sols pouvant amener une perte de portance des sols suffisante à la déstabilisation de la construction en période hydrique normale.

La seconde approche de l'étude concernera l'analyse des fondations de la construction, des sols d'assise et des sols sous-jacents.

1 )  Une analyse de la planéité des dalles de l'habitation  et contrôle de verticalité des murs porteurs

Le relevé topographique de la construction et le contrôle de verticalité des murs porteurs renseignent sur les mouvements réels de la construction, permettant de cibler les travaux de réparations en fonction des secteurs réellement affaissés.

2 ) Un contrôle des fondations

Il sera réalisé des fouilles de reconnaissance des fondations au droit des secteurs sinistrés, mais également au droit d'un secteur non sinistré ( à titre de comparaison), afin de vérifier l'homogénéité de dimensionnement des fondations, une éventuelle hétérogénéité de dimensionnement pouvant entraîner une faiblesse du système fondatif.

Il sera vérifié la présence d'éventuelles racines en fond de fouille et la présence d'eaux pouvant provenir de fuites de réseaux et/ou de la topographie du site qui ferait cheminer les eaux vers la construction.

3 ) Une campagne de sondages à la tarière hélicoïdale

Il sera réalisé un sondage à la tarière hélicoïdale au fond de chaque fouilles (secteurs sinistrés et non sinistré) afin de reconnaître la nature et les teneurs en eau des sols d'assise de fondation et sous-jacents , jusqu'à 3 m de profondeur , qui correspond à l'épaisseur de sol susceptible de subir des influences climatiques et comprenant la totalité du bulbe de contrainte des sols sous les fondations.

Il sera vérifié l'homogénéité de la nature des sols d'assise de la construction , une hétérogénéité de sol pouvant entraîner des retraits différentiels lors d'une période de déficit hydrique.

4 ) Une campagne d'essais pénétromètriques

Il sera réalisé un essai pénétromètrique au fond de chaque fouilles (secteurs sinistrés et non sinistré) afin de reconnaître la résistance des sols d'assise de fondation et sous-jacents, jusqu'à 3 m de profondeur, profondeur maximale de variations des teneurs en eau engendrées par des variations climatiques.

5 ) Une analyse des teneurs en eau des sols au droit des fondations

Après prélèvement d'échantillons de sol tous les 20 cm (sondage à la tarière hélicoïdale) à partir de la base des fondations, jusqu'à 2.00 m de profondeur, il sera réalisé des profils hydriques au niveau de chaque fond de fouille de manière à identifier les différentiels de teneurs en eau entre les secteurs sinistrés et le secteur non sinistré.

6 ) Une analyse de sensibilité des sols aux variations hydriques

En Laboratoire , il sera réalisé une analyse d'échantillons de sol prélevés à la base des fondations reconnues.

Les essais réalisés seront les suivants :

- Analyse granulomètrique

- Limite d'Atterberg

- Limite de retrait

- Valeur au bleu

Ces valeurs sont comparées aux teneurs en eau réalisées et positionnées par rapport à leurs limites de liquidité , plasticité et de retrait.

En corrélant ces résultats aux profils hydriques et aux essais pénétromètriques, il est recherché s'il existe une corrélation entre l'humidité des sols et leur portance afin de préconiser des travaux de réduction des teneurs en eau qui amèneraient une augmentation de la portance des sols nécessaire à la stabilisation de la construction.

Cette analyse permettra d'identifier des éventuelles hétérogénéités de sensibilité de sols d'assise aux variations hydriques , qui permettront de préconiser des travaux d'homogénéisation des aménagements extérieurs faisant office de protection contre les phénomènes de déshydratation.

Le département ERIS Etudes vous propose différents programmes d'investigations permettant de répondre à une problématique de mouvements différentiels de sol survenant sous une construction.

La réalisation d’une étude de sol spécifique sècheresse comprend au minimum :

- Visite préalable du site pour affinement du programme d'étude

- 2 fouilles de reconnaissance des fondations,

- 2 Prélèvements d’échantillons jusqu'à 2 m de profondeur, au droit des horizons géologiques altérables par un phénomène de déshydratation excessif,

- 2 Analyses en laboratoire : Sédimentométrie ou Limites d’Atterberg et limite de retrait, afin de déterminer la sensibilité du sol d'assise de fondation aux variations hydriques vis à vis de phénomènes de retrait gonflement,

- 2 profils hydriques pour détermination la teneur en eau du sol,

- 2 pénétromètres dynamiques jusqu'à la base du bulbe de contrainte amené par la charge du bâtiment et au droit des horizons géologiques altérables par un phénomène de déshydratation excessif (environ 3 m),

- Contrôle de planéité des dalles de rez-de-chaussée et des planchers,

- Relevé de l'environnement et de la topographie extérieure,

- Contrôle de verticalité des murs périphériques,

- Inspection vidéo des réseaux eaux usées, eaux pluviales et unitaires,

- Rapport d'intervention type G5 comprenant une première approche des travaux envisageables à mettre en œuvre afin de stabiliser le bâtiment.

L'ensemble de ces contrôles et analyses détaillées permettent de comprendre avec précision la pathologie de la construction sinistrée  et de définir les travaux à mettre en œuvre pour homogénéiser les teneurs en eau autour de la construction afin qu'elle se retrouve dans un environnement sain.

Il est alors possible de préconiser des travaux d'aménagements environnementaux et de rigidification de l'infra et superstructure, souvent beaucoup moins coûteux que des travaux de reprise en sous-œuvre qui demandent généralement une reprise généralisée des constructions .

Dans le cadre où ces études environnementales ne permettraient pas de trouver une solution réparatoire de surface, il sera alors réalisé une étude complémentaire profonde nécessaire à l'établissement du cahier des charges techniques de travaux de reprise en sous-œuvre.

Cette étude complémentaire comprendra un sondage à la tarière hélicoïdale jusqu'à environ 10 m de profondeur, avec un essai pressiomètrique tous les 1.50 mètres.